Réflexion chrétienne sur le jeûne du mois de Ramadan
R. et S.
Le Jeûne du mois de Ramadan, 3ème pilier de l’Islam, est un moment de fort vécu spirituel chez les musulmans. « Il y a une seule règle, s’abstenir de boire, manger, d’avoir des relations intimes du lever du soleil jusqu’à son coucher, mais ça va plus loin » me dit Sâdia. « C’est une rupture de rythme qui permet de reconsidérer tout ce qui fait notre quotidien, une intention vers Dieu chaque jour renouvelée » | |||||||||||
I. Tourné vers Dieu Quelle attitude adopter, de mon côté, quand vient ce mois ? Sous quelle forme partager ce moment avec ma femme ? Jeûner ? Après tout, c’est une pratique religieuse également présente dans ma tradition :
J’ai choisi de jeûner, moi aussi. Pour l’instant, il s’agit de quelques jours, et non du mois entier (un jour, peut-être ?). Mais quel sens spirituel donner à ce choix ? En fait, la réponse m’a été donnée par une adolescente appartenant au mouvement des Focolari : elle, chrétienne, avait choisit de « faire le ramadan » pour être en fraternité avec ses voisins musulmans. Est-ce un intention religieuse ? Le jeûne musulman est consacré à Dieu, ainsi que l’exprime ce hadith du Prophète de l’Islam :
Formule qui me rappelle ce que j’ai lu par ailleurs dans le Coran :
Le jeûne, un acte de dévotion qui appartient à Dieu. La fraternité avec les musulmans a-t-elle pour moi un sens différent ? En fait, non :
Pour le chrétien que je suis, le souci du prochain est indissociable du souci de Dieu. De plus, les consignes que l’on trouve dans l’Evangile selon St Matthieu au sujet du jeûne précise bien que cette pratique, tout comme la prière ou l’aumône, doit se faire discrètement car elle n’est pas là « pour me faire bien voir des autres » ; c’est vers Dieu qu’elle est dirigée :
II. Reconsidérer ce qui fait notre quotidien
L’Evangile me présente Jésus, jeûnant, soumis à la tentation. Certes, celles-ci sont loin de mes tentations quotidiennes ! Mais ce passage ne me dit-il pas que le jeûne ne s’arrête pas aux privations ? Il est aussi effort conscient au niveau du comportement en général, ce que l’on retrouve par exemple dans ces recommandations du Prophète de l’Islam :
Sâdia me rappelle que le mois lui-même a une grande signification pour la foi musulmane : « Pendant le mois de Ramadan, on privilégie notre rapport à Dieu en s’adonnant avec plus de ferveur aux prières quotidiennes, en se rappelant que le Coran a été révélé durant ce mois et en accordant une importance particulière à la Nuit du Destin » III. Le jeûne que Dieu préfère…
Qu’est-ce que la piété ? Dans la même sourate, je lis :
Voilà qui en moi fait écho à ce passage du Livre d’Esaïe :
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René
Le « Sacrifice d’Abraham » commémoré par les musulmans le jour de l’Aïd el Adha -appellée également Aïd el Kebir- est un épisode relaté tant dans la Bible que dans le Coran. Il tient une place importante dans les trois religions dites « abarahamiques » : judaïsme, christianisme, islam. Partons donc à la découverte de ces textes…
Sadie et René, GFIC
Nous voilà maintenant à la moitié du mois de Ramadan. Le jeûne va se poursuivre, mais je pense déjà à un moment-clé de celui-ci : la Nuit du Destin. Dans mon vécu familial, nous avons toujours attendu cette date avec impatience. Sa portée spirituelle nous a fait vivre de longues veillées de prière. Pendant que notre père lisait le Coran en arabe, nous échangions de notre côté sur les intentions de prière qui allaient être les nôtres. Puis, la nuit venue, chacun méditait, s’adressant à Dieu personnellement, jusqu’à tard dans la nuit, où le sommeil nous emportait… Nous réveillant encore de temps à autre pour poursuivre cette veillée, comme le conseillait le Prophète : Si vous sentez le sommeil durant votre prière, dormez, puis reprenez la prière quand vous vous serez reposés.
René
L’un des « Carrefours » de la rencontre de Pentecôte 2004 avait pour thème « Comment accompagner son conjoint dans sa pratique religieuse » ; la réponse dépend de la personnalité de chacun, elle n’est pas forcément synonyme de syncrétisme : comprendre ce que vit l’autre, c’est déjà l’accompagner. La réflexion s’est portée sur la pratique quotidienne, mais aussi sur les fêtes. Des fêtes, la liturgie catholique en comporte beaucoup, et parmi celles-ci, la fête de la Toussaint, à laquelle je tiens particulièrement. En voici donc une présentation.
S. et R., GFIC
J’ai découvert avec R. que la période précédant Noël était un véritable temps de préparation spirituelle. Durant les quatre semaines qui constituent le temps de l’Avent, j’ai essayé de comprendre les textes de la liturgie catholique. Ces textes sont répartis sur trois années (Année A, B, C) ; nous avons donc cherché des thèmes communs au sein de ces lectures. Voici les résonances que ces textes éveillent en moi : prolongements, contradictions, ou tout simplement autre regard…
S. et R., GFIC
Pour le deuxième dimanche, nous avons dégagé à nouveau trois thèmes des textes de la liturgie catholique (Année A, B et C) :
- présentation de Jean le Baptiste
- réflexion autour du terme « Aplanir »
- Justice de Dieu quand viendra l’Heure
S. et R., GFIC
Voici les thèmes que nous avons sélectionné pour ce troisième dimanche de l’Avent :
- Rôle de prophète de Jean-Baptiste
- réflexion autour du terme « Guérir »
- Appel à la persévérance
S. et R., GFIC
Nous arrivons à la fin de l’Avent ; à la veille de Noël, voici les derniers thèmes que nous avons choisis :
- la promesse faite à David
- l’accomplissement de cette promesse
- les annonces de Dieu à Marie et Joseph
Découvrir à travers son couple une autre tradition religieuse et spirituelle, c’est aussi se plonger dans des textes fondateurs, faire de la théologie. Le GFIC est aussi un lieu pour développer sa curiosité et ses connaissances.
De nombreuses initiatives inter-religieuses offrent aux couples en France et dans les monde des occasions de rencontrer d’autres croyants dans une atmosphère amicale, bienveillante et enrichissante.
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